samedi 30 octobre 2010

permière neige

première neige

il faisait froid et les rapports météo annonçaient de la pluie nous en avons eu en après-midi mais en soirée ce fut la première neige cela se voit rarement en octobre ici à montréal je me souviens d’un mi-octobre il y a 18 ans mais c’était à Saint-Jérôme où j’enseignais en ce temps-là je me souviens d’avoir appelé vivi en soirée après mon cours lui disant que je l’aimais et que je lui souhaitais une bonne soirée sans moi puisque je devais rester à coucher dans une petite chambre d’hôtel miteuse pour être sur place pour mon cours du lendemain matin ce n’étais pas un temps béni puisque j’y souffrais un stress énorme de l’insomnie et subissais une sorte d’atmosphère étrangement maléfique je me souviens en particulier de l’énorme insecte qui avait échoué dans le calorifère mort mais quand même il m’avait terrorisé toute la nuit au matin j’étais livide que je me suis relevé pour aller donner mon cours je ne fonctionnais qu’à la résistance nerveuse et je m’étais quand même pas si mal débrouillé mais au long retour en autobus cet après-midi là ensoleillé j’étais épuisé et déjà pratiquement sur le point d’abandonner tous mes efforts ne portant pas fruit pour me replacer dans la vie professionnelle je n’ai jamais vraiment été ambitieux plusieurs fois je me suis laissé dépouiller de mes chances de mon bien ce billet de loto par exemple qui devait me rapporter plus de 200 000 dollars je me le suis laissé subtiliser par la caissière en fin de soirée épuisé déprimé au jean-coutu venu renouveler mes médicaments je devrais être bien plus révolté mais je suis surtout négligent paresseux et peureux je préfère le calme la paix même si elle n’est pas toujours bien honorable je ne suis pas le guerrier qu’il aurait fallu pour réussir à me tenir sur la brèche du combat pour l’existence pour un amour un foyer plus jeune constituer une famille dès le début pratiquement je savais que viviane était une voie de garage je n’aurais pas à me battre contre le monde pour conserver notre bonheur elle-même s’en chargeait à meilleurs frais avec une sorte d’aide clandestine qu’elle obtenait comme toujours à point nommé puis notre bonheur se tirait dans le pied quand on se gâchait au moins une soirée par semaine cela en serait bientôt fini de la fête tous les soirs dont nous étions si fiers elle est restée secrète et prétend tout savoir de moi m’espionnant même me neutralisant socialement et politiquement surtout et alors je sens que je ne lui dois rien puis quand nous nous sommes revus et surtout ces dernières années je voyais que j’étais brusque et amer très peu tolérant envers elle facilement agacé par se quelques manies alors j’ai vu que j’avais beaucoup de ressentiment contre elle accumulé au fond de moi nous nous sommes vues la dernière fois cela fait bien six mois au printemps elle m’avait coupé les cheveux cet automne il y a deux semaines je me ne suis coupé moi-même mais presque rasés très courts avec le ciseau quelque part en moi je continue de l’aimer comme j’ai pu l’aimer et comme j’aime toujours fidèle à mes meilleurs souvenirs comme je continue d’aimer tous ceux celles surtout que j’ai un jour aimés mais j’ai aussi beaucoup de reproches que je lui adresse intérieurement et j’ai de la haine en partie inconsciente et je m’en aperçois quand je vois combien je suis intolérant trop de choses subies que je ne veux plus que je ne peux plus endurer je vais me coucher tôt ce soir je vois que je n’ai rien à gagner en restant en éveil cette solitude m’est devenue habituelle maintenant le temps s’écoule quand même plutôt rapidement