samedi 20 novembre 2010

été indien (or, A little bird named Yezi)

(Écrit sur mon balcon au soleil le mardi 16 novembre 2010.)

Nous vivons maintenant les plus belles journées d’un été indien tardif, cette année… qu’est-ce que je peux faire de toute cette splendeur? être réceptif d’abord, m’emplir à raz-bord de cette bénédiction. Je lève les yeux au ciel, évitant de défier le soleil du regard, il me crèverait les yeux, Apollon, de sa flèche assassine!

Tout est bleu sattvique, pas un nuage dans tout ce ciel où l’on respire comme une impression de liberté sans limite. L’air est léger, d’une toute petite fraîcheur, il coule naturellement et te dit qu’il est l’ami de tes poumons et sa visite fréquente, rythmée, répétée donne la vie, l’énergie de consumer dans la claire conscience et la joie et la peine et ce soleil qui me cogne sur le caillou comme un guru à ma porte. Il me dit qu’il peut lui aussi déjà brûler et purifier jusqu’aux scories attardées de mon âme, des poumons au sang clair, des poumons au cœur pur et du soleil jusqu’à l’âme la splendeur d’en-haut éclaire, stimule, éveille la splendeur d’en-bas qui se retrouvera comme le Soi, ouverture, image vivante, miroir cosmique, source de vie divine.

brûlent, brûlent les scories de mon âme

chante chante la chanson de la vie

car la Joie est Divine

un petit oiseau me l’a dit!



Dans ma méditation guillerette au soleil, des pensées poussent comme des légumes, beaux, grands, blancs, nourrissant, avec des fleurs de toutes les couleurs, et en cet instant de sérénité, les malheurs du monde ne m’atteignent pas (qu’il se suffise à lui-même, le monde, et je suivrai mon chemin) — Se dit la part en moi du penser égoïste — dans les rivières de vérité, plusieurs ruisseaux coulent en même temps.

Puisque j’en ai ces jours derniers cruellement manqué, je fais le plein de toute cette joie offerte et mon cœur dilaté chante, avec ce petit oiseau que j’ai dit (petit oiseau nommé Yezi).

lundi 15 novembre 2010

moment

Il y a un bon moment que je n'avance plus dans le domaine de la pensée. En ce domaine, comme en quelques autres, c'est un peu le marasme. J'ai essayé d'avancer dans l'écriture, avec des résultats aussi prolixes qu'indécis. La redécouverte de l'Amour a été une terrible épreuve et dont je suis ressorti meurtri, pas grandi, mais avec un sens renouvelé du sérieux de l'existence.

Je crois que la piste Michel Henry sera à prospecter et une approche aussi plus mystique des grands problèmes. Pour cela il faut regagner la position inimitable d'un cœur pur.

Il me faut encore une fois passer par une période de profonde introspection pour redéfinir ma stratégie. Tout particulièrement ce blog en souffre et je demande aux lecteurs de me pardonner. Je vous invite quand même, peut-être par acquit de conscience, de faire le tour de mes autre blogs, pour voir... eh puis, pour le moment, ce que je dis c'est "À bientôt, j'espère! ... "

mardi 2 novembre 2010

Citation du Dalai Lama --- distinction éthique / spirituel (acte)

Ethics for the new Millennium

Ch. 4 Redefining the Goal (pp. 49 à 62)

There is thus an important distinction to be made between what we might call ethical and spiritual acts. An ethical act is on where we refrain from causing harm to others' experience or expectation of happiness. Spiritual acts we can describe in terms of those qualities mentioned earlier of love, compassion, patience, forgiveness, humility, tolerance, and so on which presume some level of concern for others’ well-being. We find that the spiritual actions we undertake which are motivated not by narrow self-interest but out of our concern for others actually benefit ourselves. And not only that, but they make our lives meaningful. At least this is my experience. Looking back over my life, I can say with full confidence that such things as the office of Dalai Lama, the political power it confers, even the comparative wealth it puts at my disposal, contribute not even a fraction to my feelings of happiness compared with the happiness I have felt on those occasions when I have been able to benefit others.
Does this proposition stand up to analysis? Is conduct inspired by the wish to help others the most effective way to bring about genuine happiness? Consider the following. We humans are social beings. We come into the world as the result of other’s actions. We survive here in dependence on others. Whether we like it or not, there is hardly a moment of our lives when we do not benefit from others’ activities. For this reason, it is hardly surprising that most of our happiness arises in the context of our relationships with others. Nor is it so remarkable that our greatest joy should come when we are motivated but concerns for others. But that is not all. We find that not only do altruistic actions bring about happiness, but they also lessen our experience of suffering. Here I am not suggesting that the individual whose actions are motivated by the wish to bring others’ happiness necessarily meets with less misfortune than the one who does not. Sickness, old age, and mishaps of one sort or another are the same for us all. But the sufferings which undermine our internal peace –anxiety, frustration, disappointment—are definitely less. In our concern for others, we worry less about ourselves. When we worry less about ourselves, the experience of our own suffering is less intense.
What does this tell us? Firstly, because our every action has a universal dimension, a potential impact on others’ happiness, ethic is necessary as a means to ensure that we do not harm others. Secondly, it tells us that genuine happiness consists in those spiritual qualities of love and compassion, patience, tolerance, forgiveness, humility and so on. It is these which provide happiness both for ourselves and for others.

Here was on pages 61-2 from Ethics for the new Millenium by His Holiness The Dalai Lama, Copyright 1999, at Riverhead Books, member of Penguin Putnam Inc. 375 Hudson Street, New York, NY 10014 ISBN 1-57322-025-6