mercredi 1 décembre 2010

-------------- Attitude interrogative ? --- Angoisse ?

Questionner, se mettre en quête, sortir de soi, c’est l’errance. Peut-être sera-t-elle sans fin ? Questionner c’est errer, se mettre de travers, se fourvoyer dans l’erreur. À moins que la question revienne sur soi, opère un retour chez soi, sur elle-même, que la question porte sur elle-même, sur son être et sur l’être qui la porte, sur l’être du questionneur. Le questionneur se questionne sur son être, qui n’est pas essentiellement l’être de la question, puisqu’il réalise bientôt qu’il n’aurait jamais dû sortir de chez soi. Là où commence l’errance, virtuellement sans fin, de par le monde, par les premiers pas de la connaissance.

Ni la question ni l’angoisse qui me jette hors de moi, me fait courir les routes, de la douleur et de la peur, du besoin et du profit, les chemins sans fin de l’intérêt ; ni la question ni l’angoisse ne touchent à l’essence de mon être. Cette liberté qui se questionne et qui s’angoisse, elle est toute intérieure, immanente. Elle est à la source, non-savoir et par là même essence immédiate et pleinement réelle, être véritable.

La question de l’être est une duperie. La liberté qui s’angoisse, un épouvantail. La liberté qui reste chez elle réalise qu’elle ne s’était jamais quittée. Seulement peut-être un peu oubliée, de ci de là, dans des pérégrinations imposées, comme des épreuves qui ne prouvent rien. À l’épreuve de soi-même seulement l’on s’aperçoit que l’on a erré. Fini le temps errance, voici venu l’ivresse joyeuse qui demeure.

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