jeudi 9 avril 2009

insurmontable - assumer ?

Le fait que les mégatonnes s'accumulent sur nos têtes, virtuellement nucléaires et réellement en carbone dans l'atmosphère et modifiant le climat dans le sens du réchauffement que l'on commence à mieux comprendre ou croire... est écrasant. Cela semble un obstacle plus que jamais et je dirais même plus de plus en plus insurmontable pour la liberté qui, de type sartrienne, cherche indéfectiblement à s'assumer.

Assumer, encore, le pouvons-nous ? La position sartrienne est-elle périmée, elle-même dépassée parce que, comme le disait L.-F. Céline, le couvercle est sur le bocal ? Cette Lettre ouverte à l'agité du bocal est d'une suavité qu'il me faut reconsulter. Une conception du sujet humain basée essentiellement sur la liberté relative de l'affrontement, déchiffrée par les dialectiques attentives au terrain, se retrouve, de facto, en difficulté.

Les considérations de la simple survie en viendront, tôt ou tard, et mieux vaut plus tôt que plus tard... à dicter les possibilités de l'action. Et non plus les principes évolués de la recherche philosophique.

Nous sommes sous la fausse impression que nous avons du temps, la vie est confortable, un peu partout en occident, du moins. Nous avons encore le loisir de nous asseoir et de réfléchir, aux problèmes urgents, par exemple, et globaux... Mais justement parce que notre vie est, encore!, confortable parce que nous n'en savons pas assez, nous ne le faisons pas, nous n'en voyons pas l'utilité parce que nous ne ressentons pas l'urgence.

Nous aurions maintenant la chance de voir venir, mais nous ne sommes pas éveillés et ne nous soucions pas des lendemains. Recette parfaite pour une catastrophe, un effondrement et un massacre. Tout cela à la suite mais peut-être dans le désordre.

[Selon mon intuition phénoménologique panique je dirais que la catastrophe vient probablement avant le massacre parce que personne de grand pouvoir n'est encore assez fou pour déclencher cette catastrophe humaine que l'on nomme massacre. L'effondrement viendra lorsque nous ne pourrons plus nourrir le monde. Les gens. La masse. Le populo. La grande masse du peuple aura trop faim : c'est alors que commenceront les massacres.]



Cela sera intéressant d'observer le déboulement car la vie sera alors plus mouvementée, pour ceux qui peuvent encore se bouger… Les autres… bien, on n'aura plus les ressources pour s'en occuper et complètement les prendre en charge. Moi je me programmais une vieillesse heureuse… et longue… et sereine. 100 ans j'avais pensé. Je me croyais assez bon pour 100 ans !

>Bien, j'en ai à peine fait la moitié mais je me vois maintenant obligé de revoir mes plans. Est-il besoin de le dire : à la baisse ! J'ai 55 ans cet été. Dans trente ans, il y aura toute sorte de situations locales mais globalement "on" ne pourra plus nourrir qu'une faible partie de la population actuelle. Donc il est plus réaliste de penser que je ne serai pas du nombre, que je ne ferai donc plus partie de la population vivante.



Et vous, quels sont vos plans pour l'avenir ?! ...

Bonne chance à tous !

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