mardi 19 mai 2009

le temps de l'Être

Difficile de trancher dans les questions ultimes. Je songe à cette pensée, question plutôt, en provenance de la tradition bouddhiste : >>Pensez à ceci : vous considérez-vous comme un être humain qui a une expérience spirituelle ou bien plutôt comme un être spirituel qui fait l'expérience d'un être humain ?<<

Je ne sais pas pour vous mais mon sentiment intime penche nettement du côté de l'être spirituel d'abord... ce qui est nettement contraire à l'interprétation sartrienne de l'existence comme précédant l'essence. Puisque, ici, je veux croire que l'essence est fondamentalement spirituelle. Je ne saurais jamais être, donc, rigoureusement matérialiste. C'est bien embêtant pour un marxiste, révolutionnaire !? ... Mais il est peut-être trop tard pour une révolution comme telle prolétarienne !?!? Disons pour le moment que c'est un autre problème.

Il y a donc des contradictions partout, jusques et y compris à l'intérieur de mon être, de ma pensée. C'est sûr qu'on peut penser bien longtemps à regarder dans le vague. Je prenais un bain et c'est ce que je faisais lorsque j'ai vu ce que je faisais et que je me suis demandé ce que pourrais faire de plus ou autrement. Alors, quand j'entre dans le bain, je me détends mais aussi j'entre dans ma résolution : je veux avancer dans le chemin de ma pensée intérieure.

Ultimement les attitudes divergentes de Sartre et de Heidegger sont indécidables : il y a du parti-pris légitime des deux côtés. Concernant l'ensemble possible des croyances Heidegger est finalement agnostique : il ne se prononce pas de savoir laquelle de l'essence ou de l'existence doit précéder, fonder?, l'autre parce qu'il voit devoir laisser la question ouverte.

Tandis que Sartre choisit une position délibérément et radicalement athée pour laisser la place libre à l'homme de construire son monde, dont il doit se rendre complètement responsable, laissant ouverte la question de savoir s'il faut des dieux et pourquoi, si l'homme pourra un jour prétendre s'équivaloir au pouvoir d'être plus grands, plus puissants, autrement placés sur l'échelle ontologique, si une telle "échelle" est concevable. En tout cas, moi, j'arrive à l'imaginer mais je sais que cela n'est pas une preuve.

Alors je vois qu'il faut réfléchir encore un peu plus profondément pour terminer la lecture de cette fameuse Lettre sur l'humanisme. D'ailleurs j'ai été éloigné de chez moi ces derniers jours et je reviens lentement à mes occupations habituelles. Je ne suis pas un surhomme et ceux qui y prétendent ne m'ont pas encore convaincus.

À bon entendeur, salut !

Jacques Perreault, dorénavant, et non plus Ph. Ph. !

Aucun commentaire: